Isaac TONYI
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19 septembre 2025 06:36
2 min de lecture
L’école togolaise a repris le chemin méthodique de la rigueur. Depuis lundi, plus de trois millions d’élèves ont répondu à l’appel de septembre, comme il était de coutume. Plus de report...
Depuis quelques années, la méthode Kokoroko a remis les pendules à l’heure, pour le bonheur des apprenants et des parents. L’école togolaise répond désormais aux normes des 40 semaines d’activités pédagogiques entrecoupées maintenant de semaines de détente et de congés.
Le dispositif est bien huilé pour une année scolaire apaisée pour laquelle 5000 enseignants ont été mobilisés, 7000 salles de classes construites et réhabilitées sur toute l’étendue du territoire et 15 nouveaux jardins d’enfants publics implantés. Les petits plats dans les grands pour conjurer les mauvais démons qui hantent l’école togolaise. Il reste donc que les acteurs qui animent l’école se tiennent bien droits dans leurs bottes.
D’ailleurs, il ne pouvait en être autrement avec la grosse artillerie déployée par le professeur Kokoroko pour abattre les enseignants prédateurs sexuels et les élèves réfractaires aux nouveaux commandements de l’école togolaise.
Ils sont encore nombreux à contourner ces différents commandements si l’on se réfère aux chiffres. Les grossesses précoces en milieu scolaire n’ont point régressé, elles sont sous le sceau d’une complicité qui ne dit pas son nom et dont les premiers coupables sont les parents des élèves qui choisissent de garder le silence sur les cas d’abus dont leurs enfants sont victimes.
Malgré le modèle Kokoroko, les vers sont toujours dans les fruits; mais, il faut l’avouer, l’école togolaise renaît et l’on peut saluer cet effort surnaturel (sic) de l’extraire de la main des revendications, des grèves et des bouderies qui ont entraîné des morts. On continuera par saluer la mémoire de Douti Sinalengue et Anselme Sinandare. L’école togolaise qui renaît de leurs cendres (sic) continuera par leur rendre hommage, car ils sont morts pour que vive l’école.
Maintenant que cette école est remise sur la bonne voie, la question du modèle éducatif se pose très sérieusement parce que l’école togolaise n’est pas celle de notre nation. Elle a transporté les connaissances d’ailleurs au point de robotiser ses propres enfants. Au point de leur permettre d’accumuler les diplômes sans trouver de débouchés.
Bref, c’est une école de torture pour chaque famille lorsque l’on pense que le bout du tunnel est enfin atteint.
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