AFRIQUE

«Je n’ai pas eu besoin d’être Ministre pendant deux décennies pour que mon nom soit donné à une rue à Abidjan dans mon pays...», Gnaka Lagoke à Robert Dussey

Magloire TEKO - 11 décembre 2025 07:07 2 min de lecture
«Je n’ai pas eu besoin d’être Ministre pendant deux décennies pour que mon nom soit donné à une rue à Abidjan dans mon pays...», Gnaka Lagoke à Robert Dussey

Ça part en vrille entre le Prof. Robert Dussey et le PhD Maître de Conférences en Histoire et Études Panafricaines à Lincoln University (PA). Alors que le neuvième (9è) Congrès panafricain allait s'achever à Lomé, celui qui a été formellement désigné depuis juillet 2023 président du Comité scientifique et qui a travaillé sur les thématiques a claqué la porte. Pour cause, Gnaka Lagoke reproche au ministre des Affaires étrangères des relents et inconduites totalement aux antipodes de l'esprit panafricaniste prôné.

«L’heure est à l’action et à la cohérence. Cela ne sert à rien d’aller de podium en podium pour clamer le panafricanisme si vos actions sont en déphasage avec ce que vous proclamez», indique, sans détour, Gnaka Lagoke dans sa lettre actant sa démission. Depuis Washington, le PhD Maître de Conférences en Histoire et Études Panafricaines à Lincoln University relève, sur un ton accusateur, qu'il ne sert à rien de parler de réparation si l'on est incapable, soi-même, de poser de petits actes d’humanité.
«Je n’ai pas eu besoin d’être Ministre pendant deux décennies pour que mon nom soit donné à une rue à Abidjan dans mon pays...», Gnaka Lagoke à Robert Dussey
A Robert Dussey, Gnaka Lagoke demande d'entendre la clameur publique et bien vouloir user de son pouvoir pour faire libérer ceux qu'ils désigne "les prisonniers d’opinion Togolais" et tous les prisonniers d’opinion en Afrique.
«Je n’ai pas eu besoin d’être Ministre pendant deux décennies pour que mon nom soit donné à une rue à Abidjan dans mon pays...», Gnaka Lagoke à Robert Dussey
Gervais Gnaka Lagoke, Universitaire ivoirien et panafricaniste...
Aussi, lui conseille t-il de faire changer, ensemble avec son entourage, le système éducatif au Togo et en Afrique, pour faire enseigner la véritable histoire africaine, les études panafricaines, les épistémologies africaines comme Ubuntu, Nite, Oummah, Maaya. Ceci, dit-il, afin qu'une fois le Congrès de Lomé terminé, il devient le miroir de tous les régimes africains, notamment du Togo.
«Je n’ai pas eu besoin d’être Ministre pendant deux décennies pour que mon nom soit donné à une rue à Abidjan dans mon pays...», Gnaka Lagoke à Robert Dussey
Pour finir, l'Universitaire ivoirien tient à faire un rappel important au Prof Robert Dussey qui aurait coupé tout contact direct et indirect avec lui, avant d'être laissé sur le quai. «M. le Ministre, mon héritage intellectuel et politique dans le panafricanisme a été déjà bien établi avant que vous ne vous donniez le sentiment de m’avoir mis à la lumière», dit-il. Et de poursuivre : «Je n’ai pas eu besoin d’être Ministre pendant deux décennies pour que mon nom soit donné à une rue à Abidjan dans mon pays, la Côte d’Ivoire, près des rues Kwame Nkrumah, Sylvanus Olympio et Gnassingbé Eyadema. Et cela sous le régime du Président Alassane Ouattara».
«Je n’ai pas eu besoin d’être Ministre pendant deux décennies pour que mon nom soit donné à une rue à Abidjan dans mon pays...», Gnaka Lagoke à Robert Dussey
En attendant une éventuelle réplique du Prof Robert Dussey et de la diplomatie togolaise, ce brûlot qui ternit le Congrès vient, sans nul doute, remettre au goût du jour, les grands désaccords internes et longtemps tus dans les préparatifs de ce rendez-vous des panafricanistes et afrodescendants que s'est, tout de même honorée d'abriter la terre togolaise.

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