SOCIÉTÉ

Togo | Des acteurs politiques et sociaux crient haro face aux violations des droits fondamentaux

Jaurès AYI - 10 décembre 2025 14:09 3 min de lecture
Togo | Des acteurs politiques et sociaux crient haro face aux violations des droits fondamentaux

Dans une déclaration conjointe, en date du dimanche 07 décembre 2025, six (06) regroupements politiques et organisations de la société civile élèvent la voix contre les derniers développements de l’actualité sociopolitique au Togo.

Face à une situation qu’ils décrivent comme une ‘’accumulation des violations des droits fondamentaux’’, ces formations politiques et OSC parmi lesquels l’on compte la Dynamique pour la Majorité des Peuple (DMP), la Convention Démocratique des Peuples Africains-Branche Togolais (CDPA-BT) et ‘’Touche Pas A Ma Constitution’’, entre autres, appellent les Togolais à refuser d’être complices, et surtout à élever la voix contre toute injustice.
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Des cas disparition de citoyens qui réapparaissent dans les prisons de l'État, les grèves de la faim prolongées de détenus politiques, les démentis officiels face aux allégations de tortures graves sont des faits qui, aux yeux des signataires de cette déclaration, constituent le tableau d'un système où la parole des victimes est systématiquement contestée et éteinte.
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En effet, l’Alliance Politique pour la Démocratie (APD), la Convention Démocratique des Peuples Africains-Branche Togolais (CDPA-BT), la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK-Originale), Dynamique pour la Majorité des Peuple (DMP), ‘’Lumière pour le Développement dans la Paix’’ (LDP) et ‘’Touche Pas A Ma Constitution’’ relèvent l’enlèvement, le 22 novembre 2025, de l'activiste Amavi Katanga qui réapparait détenue à la prison civile de Lomé, après 12 jours d'incertitude et d’angoisse de la famille et des proches.
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Par ailleurs, Sambiri Targone, Tchagnaou Ouro-Akpo, Nathaniel Olympio, Thomas Kokou Nsoukpoé et N. Bikpi-Bénissan rappellent aussi le cas du créateur de contenu "À votre avis" qui, dénoncent-ils, avait été extrait de prison le 22 août 2025 par des individus en civil, laissant sa famille sans nouvelles pendant plusieurs jours. Ils n’ont pas passé sous silence la grève de la faim entamée depuis le 8 novembre par 37 détenus politiques pour dénoncer leurs conditions de détention et réclamer leur libération.
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Nathaniel Olympio, l'un des signataires de la Déclaration...
Au Togo, insinuent ces formations politiques et organisations de la société civile, tout porte à croire que « la privation d’alimentation devient le dernier langage disponible ». Se désolant ainsi du cas Grâce Koumayi qui, mentionne le communiqué, affirme publiquement avoir été arrêtée arbitrairement, torturée, et violée, en juin 2025. Allégation que la gendarmerie rejette formellement.
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Ainsi, tout en rappelant que le viol en détention constitue une arme de répression, de même que nier sans enquêter constitue une double violence, le collectif des six partis politiques et OSC exige, outre la libération immédiate et sans conditions de l'ensemble des 150 détenus politiques au Togo, l’ouverture d’enquête indépendante et impartiale menée par des experts internationaux neutres, la protection immédiate de Grâce Koumayi contre toute forme de représailles, la publication des conclusions de cette enquête, quelle qu'en soit l'issue et des protocoles stricts pour prévenir les violences sexuelles en détention. « Une société qui ne protège pas ses citoyennes et ses citoyens contre les violences sexuelles en détention est une société qui a perdu son âme », lit-on dans le communiqué dont les signataires appellent, en conclusion, à une mobilisation en faveur d’un Togo où chaque citoyen peut exprimer librement ses opinions sans craindre l'arbitraire, une Nation où la justice constitue un droit et non un privilège, ou encore une patrie où la dignité humaine forme le socle inébranlable de la République.

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