Dakar est depuis ce lundi 27 octobre 2025, la capitale africaine de l'information, des contenus et de l'innovation médiatique. Pour cause, la capitale sénégalaise abrite, pour quatre jours, le Salon International des Médias d'Afrique (SIMA). Porté par la Maison de la Presse Sénégalaise, appuyée par des partenaires dont Reporter Sans Frontières (RSF) et GIZ, ce rendez-vous international et stratégique, axé sur le thème :« L'Afrique face aux nouveaux enjeux des médias» est ouvert au Théâtre National Daniel SORANO par Alioune Sall, le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique du Sénégal qui avait à ses côtés, ses homologues de la Gambie et de la Mauritanie, entre autres...
Plusieurs discours ont marqué la cérémonie d'ouverture qui a rassemblé une assistance aussi diverse que variée, composée essentiellement de journalistes, producteurs, universitaires et diplomates.
Devant les représentants issus de 23 pays d'Afrique, d'Europe et d'Asie dont la Palestine qui a perdu plus de 250 journalistes à Gaza, aussi présente à travers le Bureau Palestinien de l'Information et de la Communication, les organisateurs ont expliqué les motivations sous-tendant ce Salon qui, estiment-ils, entend poser désormais les jalons d'un narratif nouveau par l'Afrique, elle-même, à travers la promotion et la culture de l'information vraie et crédible.
Un idéal décrypté sous tous ses angles par Sambou Biyagui, Mactar Silla, Moustapha Cissé et Thibaut Bruttin, respectivement Directeur général de la Maison de la Presse du Sénégal, Président du Comité de pilotage du SIMA, Secrétaire général national du Syndicat des professionnels de l'Information et de la Communication du Sénégal et Secrétaire général de Reporter sans Frontières (RSF).
Dans son mot d'ouverture, Alioune Sall, le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a présenté la vision et les perspectives du Sénégal sur le droit à l'information.
«Nous devons ensemble promouvoir un environnement médiatique sain qui évite à nos Etats, des conflits», a-t-il déclaré.
Ainsi, indique-t-il, ce salon à est appelé à devenir un rendez-vous incontournable, inscrit durablement dans l'agenda des grandes rencontres professionnels africain. Mieux, un espace de convergence entre le public et le privé, entre les créateurs de contenu et les régulateurs, entre les ingénieurs du tech et les journalistes de terrain. Et ceci, pour l'avenir médiatique du continent africain, a renchéri M. Sall.
Face aux défis de l'intelligence artificielle, les risques et risques des fake news, a souhaité le ministre, il ne sert à rien de se précipiter pour donner des informations erronées, mais prendre le temps nécessaire pour un travail rigoureux, débouchant sur une information vraie et crédible.
Deux panels marquent le premier jour des travaux. Il s'agit du «panel ministériel de Haut niveau sur le droit à l'information au Sahel», puis «intégrité de l'information, transformation numérique et souveraineté éditoriale».
Le premier panel inaugural, essentiellement ministériel, est orchestré par trois ministres dont El Houssein Ould Medou, ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement de la Mauritanie.
De leur développement sur les efforts de leur pays respectifs en faveur du droit à l'Information, l'on en déduit que de la Gambie au Libéria, en passant par le Sénégal, tous ont engagé l'adhésion de leur pays respectif à la Déclaration de Dakar sur le droit à l'information. Notamment les "10 engagements pour le droit à l'information au Sahel", initiée par RSF.
Pour rappel, le Salon international des médias africains (SIMA) est une initiative de la Maison de la Presse du Sénégal. Les travaux dureront quatre (04) jours et comprendront des rencontres et ateliers dont la Conférence régionale sur le Droit à l'Information au Sahel, organisée par Reporter Sans Frontières (RSF). Les travaux prennent fin jeudi.