POLITIQUE

TOGO | Affaire Gnakadè : Vent debout, des voix s'élèvent et dénoncent

Jaurès AYI - 19 septembre 2025 16:01 Temps de lecture 0 mn
IMG

Depuis le mercredi 17 septembre 2025, l'ancienne ministre des Armées, Marguerite Gnakadè est privée de liberté. Interpellée, l'on a appris par la suite qu'elle est gardée à la Direction Centrale de Police Judiciaire (DCPJ) pour être écoutée.

Cette interpellation n'est pas du goût des acteurs politiques qui élèvent la voix pour dénoncer ce qu'ils appellent de l'arbitraire. Aux rangs de ces partis politiques, figurent le parti Forces Démocratiques pour la République (FDR).

IMG

À travers un communiqué, le parti de Me Dodzi Apévon exprime son «indignation» face à la l’arrestation, de cette voix tonnante contre les vingt années de Faure Gnassingbé qui se caractérisent, dit-il, par une «gouvernance catastrophique, marquée essentiellement par la corruption, l’impunité, l’autoritarisme, le népotisme, la gabegie, les arrestations arbitraires, la violence d’Etat ».

IMG

Le parti FDR note, par ailleurs, que l’arrestation de Mme Gnakadé "intervenue en violation des dispositions légales", est une atteinte grave à ses droits fondamentaux et illustre une fois de plus les méthodes arbitraires d’un régime aux abois qui n’a aucun respect pour les lois du pays.

Ainsi, tout en condamnant cette interpellation, Me Apévon et son parti exigent sa libération. Car, elle s’inscrit dans une longue chaine d’actes d’intimidation et de répression systématique dont la finalité est de museler toute voix dissidente», lit-on dans le communiqué.

IMG

« Un régime qui fait fi des cris de détresse et des contestations légitimes des populations qu’il prétend gouverner et qui ne leur offre pour toute réponse que des arrestations en masse, même de ses propres responsables et militants, est un régime à l’agonie qu’aucun marabout ou féticheur ne peut sauver », a indiqué Me Apévon.

Qu'à cela ne tienne, le parti FDR estime que ni les arrestations arbitraires, ni les intimidations, ni la violence d’Etat ne peuvent venir à bout de l’aspiration légitime du peuple togolais à la liberté, à la justice, à la démocratie et à l’alternance, car estime-t-il, le règne de la terreur et de la manipulation a atteint son apogée et son déclin est déjà en marche.

IMG

Outre les FDR, les partis Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et le Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR) condamnent également cette arrestation musclée de l'ancienne ministre des Armées. Pour Jean-Pierre Fabre, par exemple, le régime RPT-UNIR gouverne « hors-la-loi » et piétine les instruments juridiques nationaux et internationaux.

La Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), le Collectif Touche pas à ma Constitution (TPMP),
à la suite de Jean-Pierre Fabre et Prof Komi Wolou, dénoncent aussi et exigent la libération immédiate de l'ancienne Directrice générale de la BTCI.

Alors même tous ces acteurs ont vent debout contre l'arrestation de l'ex-membre du Gouvernement DOGBE II, l'on apprend également dans la journée, l'interpellation de l'artiste AAMRON, l'autre voix tonnante au coeur des mouvements sociaux que connaît le pays depuis le mois de juin.

Qu'est-ce qui motive cette seconde arrestation de l'artiste engagé? Les heures à venir nous situeront...

Laissez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs requis sont indiqués *