Isaac TONYI
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2 octobre 2025 07:01
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Si durant cinq mois le pays vit sans gouvernement et que tout ce qui se passe à ce jour comme gestion se résume aux affaires courantes, cela a une grande signification, la présence des ministres est égale à leur absence...
Le Togo se porte très mal, le pays va mal et plus mal encore. Aucune voix ne saurait contredire ce que vivent les populations dans l’accès aux soins de santé, à l’eau potable, à l’éducation et à l’électricité.
Les Togolais vivent au seuil de l’inimaginable lorsqu’il faut juste comparer le pays à ses voisins en matière de développement. Le Togo se porte très mal, il est important de le marteler haut et fort pour que ceux qui, depuis leur tour d’ivoire, pensent que tout est rose, le comprennent et l’acceptent.
Ne serait-ce que pour un devoir citoyen, il est très important de continuer par contrecarrer les plans des véritables voix dissidentes du progrès. Parce que ces dernières resteront dans leur rôle de miroiter un paradis encore très loin des réalités. Parce qu’elles ont pris leur temps à siphonner l’économie nationale pour la main tendue du Président du Conseil autrefois Chef de l’Etat pour la reconstruction du pays. Après avoir abusé de la confiance de ce dernier, c’est bien normal que ces gens défendent leur bilan à la limite catastrophique.
Si durant cinq mois le pays vit sans gouvernement et que tout ce qui se passe à ce jour comme gestion se résume aux affaires courantes, cela a une grande signification, la présence des ministres est égale à leur absence. On peut faire sans eux, on peut faire sans vous.
D’ailleurs depuis quelques mois, ce sont les initiatives présidentielles qui sont annoncées partout, c’est dire que tous les ministres qui sont passés dans ces différents secteurs où aujourd’hui le Président du Conseil doit lui-même être avant-gardiste n’ont rien proposé ou ont simplement bâclé des projets au nom du Président du Conseil.
Pour ces opportunistes prêts à changer leur veste pour laisser couler seul le Président du Conseil, le devoir de citoyen interpelle désormais les populations à leur rappeler qu’ils ont plus enfoncé le pays. Leur devoir, lorsque Faure Gnassingbé leur tendait la main, c’était de sortir le pays du marasme économique ; mais pour la plupart d’entre eux arrivés tout fraîchement des grandes universités européennes avec des titres pompeux, c’était de se reconstruire, de se faire une place au soleil, c’est tout.
L’échec est collectif, le regard des populations silencieuses est bruissant de paroles. Tenter encore de parler en leur nom en les faisant paraître aux yeux du monde comme des gens qui vivent dans un paradis peut être révoltant. Si l’on ne peut s’excuser à haute et intelligible voix pour les deux décennies d’échec, et commencer par corriger ce qui peut l’être, il vaut mieux se taire et soutenir les initiatives présidentielles qui sonnent comme un aveu d’échec pour tout l’entourage présidentiel.
