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Éperviers du Togo | Jacques Alaixys ROMAO...l'homme de devoir au service de la Nation

Chiffres 20. Vingt (20) années de présence, d'histoire et de compétitivité. Ce mardi 09 septembre, l'International togolais Jacques Alaixys Romao est célébré par la Fédération Togolaise de Football (FTF) pour ses 20 ans de carrière internationale, soldée par 89 sélections avec le Togo.

De ses débuts en sélection, le 17 août 2005, à la faveur d'un match contre le Maroc (gagné 1-0, sur une passe D) à ce jour, le défenseur central, par moment milieu récupérateur des Éperviers, évoluant actuellement à Six-Fours Le Brusc (D6 française), n'a rien perdu de sa verve. Mieux, de sa hargne de jeunesse éternelle. Toujours teigneux, le natif de L'Haÿ-les-Roses (en France), malgré ses 41 ans et demi, a encore livré des copies propres le 5 septembre face à la Mauritanie et au Soudan (le 9 septembre, avec 85 minutes de jeu dans les jambes, et sorti sous les ovations du public de Kégué), lors des éliminatoires de la Coupe du Monde FIFA 2026.

Loin d'en être un hasard, cette distinction n'est donc que le sacre d'un véritable guerrier, plein de devoir et d'engagement au service de la sélection togolaise. «Je n'avais pas du tout imaginé être encore là, à mon âge», a déclaré l'emblématique dossard N°15 du Togo, dans une interview de circonstance accordée à FIFA.Com.

«C'est vraiment une fierté de durer aussi longtemps en sélection et de porter ce maillot qui me tient à coeur», a renchéri Romao, l'ancien pensionnaire de l'Olympique de Marseille passé par Guingamp, Lorient, Stade de Reims ou encore Olympiacos (Grèce).

A l'heure du bilan, Jacques Alaixys Romao se dit toujours fier de porter la tunique jaune des Éperviers du Togo. Car, explique-t-il, "c'est le pays de mon père".

«Quand je vais en sélection, je ressens une ferveur unique, et je pense qu'il n'y a qu'en Afrique qu'on peut ressentir ça. C'est magnifique, en fait, c'est vraiment le mot. En vingt ans, j'ai fait quelques CAN et j'ai disputé une Coupe du Monde. Dans l'ensemble, je suis plutôt content de mon parcours, même s'il y a eu quelques péripéties un peu malheureuses aussi», a indiqué le "Gatuso" togolais.

Il n'a pas manqué d'exprimer sa reconnaissance et gratitude à l'ancien sélectionneur du Togo, Stephen Keshi qui l'a déniché: «Notre sélectionneur était Stephen Keshi, un très grand coach, paix à son âme. C'est grâce à lui que j'ai pu jouer en sélection. Il m'a tout de suite adopté, il m'a fait confiance, et c'est comme ça que j'ai commencé mon aventure avec la sélection du Togo».

Sur son avenir en sélection, en bon combattant, Romao n'a pas fait dans la dentelle. «J'ai 41 ans, je me sens encore bien physiquement, je prends encore du plaisir quand je me lève le matin à aller m'entraîner, donc tant que j'ai cette motivation là, tant que le corps suit, on ne se met pas de limites», a-t-il déclaré.

Mais conscient que le temps, malgré ses envies de continuer par se procureur du bonheur sur le terrain, et faire plaisir au public sportif togolais, Alaixys Romao se projette d'ores-et-déjà dans le futur. Tout en visant, cette saison, la montée en National 3 avec son nouveau club, Six-Fours Le Brusc Ouest Var, l'International togolais est en pleine phase de reconversion. Entre passion, engagement et détermination, l'homme passe actuellement ses diplômes d'entraîneur UEFA.

Un exemple. Mieux, un véritable cas d'école pour la jeune génération d'Eperviers, en termes de volonté, de disponibilité, et d'engagement plein et entier. « Pas tricheur et toujours dévoué à la tâche, un joueur de la trempe et de l'esprit de Romao, le Togo mettra, sans nul doute du temps pour en compter», nous confie un observateur avisé du football togolais.