Isaac TONYI
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10 juillet 2025 08:28
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Les autorités en charge de l’éducation, les professeurs et autres acteurs directs ont fini leur mission. Ils passent le témoin aux parents qui ont la grande responsabilité de refouler, eux aussi, les désirs pervers des apprenants...
Les résultats du Baccalauréat 2eme partie qui sont tombés hier vont clore une année scolaire rendue paisible depuis quelques années déjà avec les réformes assez osées du ministre Kokoroko. L’opinion ne va plus s’attarder à discuter comme ce fut l’habitude des situations cocasses qui ont jalonné le parcours des apprenants. Elle va plutôt s’en tenir à l’essentiel, l’analyse des résultats dans les classes d’examen et ensuite comment envisager de bonnes vacances, ce qui semble devenir un casse-tête.
La méthode Kokoroko a étouffé toutes les dépravations en milieu scolaire, l’interdiction du portable, les élèves auteurs de grossesse en milieu scolaire punis, des cas d’indiscipline durement sanctionnés, Kokoroko a réussi à bouter le libertinage hors de l’année et c’est le temps des vacances qui va hériter de ce refoulement. Les autorités en charge de l’éducation, les professeurs et autres acteurs directs ont fini leur mission. Ils passent le témoin aux parents qui ont la grande responsabilité de refouler eux aussi les désirs pervers des apprenants.
Ce sera une autre paire de manche, un autre combat dans une situation socio-politique délétère qui prévaut dans le pays. Les dernières manifestations au pays ont enregistré des morts parmi lesquels on dénombre de jeunes enfants et cela doit faire réfléchir plus d’un. Les débordements auxquels l’on assiste dans certains quartiers lors des manifestations exposent nos enfants et il devient ardu la tâche des parents.
Dans un pays où la notion de repos en campagne, de voyage de vacances est carrément rayée des programmes de famille, il y a péril en la demeure. Ce n’est plus les temps anciens où chaque apprenant après une année scolaire passée est convoyé chez les grands-parents en campagne, histoire de se familiariser avec certaines réalités, de changer d’air et surtout d’approche. Le meilleur de la culture générale c’était pendant les grandes vacances au village en campagne, au clair de lune.
Chacun revenait avec une histoire à compter, une découverte à partager. Partout ailleurs dans le monde, les vacances de famille demeurent un programme bien planifié. Ici c’est banni des habitudes. Il faudra donc aux parents durant ces vacances qui s’ouvrent mais qui ont déjà démarré pour certains, de lutter contre les sorties nocturnes de leurs enfants, les mauvaises fréquentations, le tabac, la drogue, la prostitution valorisée par les nouvelles technologies, bref les maux qui minent la jeunesse togolaise. Au nom de la misère ambiante qui sévit, beaucoup de parents ont démissionné.
